Ceux qui suivent mes pérégrinations via les réseaux sociaux savent que j'étais à la capitale le week-end dernier. Il y a eu du Vivant, il y en a eu Encore, du sucré chez Carl Marletti, du Grec
chez Mavrommatis, une remarquable tarte fine aux cèpes en famille et un retour au sérieux lundi.
Lundi c'était aussi le jour du retour par Tours…
Initialement, la pause dodo devait se faire à Poitiers, mais je n'aime pas spécialement cette ville sauf quand les Toix sont ouverts, et l'heure avançant vivement, il fut décidé que le repos du
guerrier se ferait à Tours, nettement mieux.
Un souvenir d'article de François Simon plus un guide michelin retrouvé sous le siège égalent: Un Casse-Cailloux ouvert le lundi soir! Le sourire regagne petit à petit du terrain, "sortie Tours"
15km…
C'est pas tout, mais du boulot, un déj rapide et décevant à l'Ambassade d'Auvergne et de la route font que la langue commence à blanchir, la goutte à perler et les mains à trembler, mais c'est
peut être juste qu'il se fait soif!
On va donc commencer par la carte des vins car c'est la première chose qui a attiré mon attention: Folle! Pour les amateurs de vins véritables, souvent natures, toujours de vignerons concernés,
un régal!Madame Casse-Cailloux (Patricia
Chardonneau) me sert un verre des Capriades de Pascal Potaire, un régal de Sauvignon pour accompagner ses délicieuses rillettes, c'est qu'on est dans le pays quand même! Menu à 29€, monsieur en
cuisine (Hervé Chardonneau, passé par quelques belles maisons, Bardet ou Reine Sammut pour ne citer qu'eux) et quelques intitulés de plats mettant la bave à la bouche.
Voilà le style de bistrot jouissif ou le bien être ne quitte pas le client, il y a de la vie, du sourire, au croisement de la tradition et de la modernité, la gourmandise est le maître mot!
Pas de minimalisme mais de la générosité, la poêlée de cèpes (5€ c'est cadeau) est posée à table, elle sent bon le sous bois, est légèrement fumée (beurre au sel fumé de Bordier) et on rompt le
pain pour n'en pas laisser une goutte!
Les premières Saint-Jacques sont merveilleusement cuites, japonisantes avec sauce Ponzu et râpée de radis mariné, actuel et parfait!
Le risotto aux cèpes est terrible et la terrine de saison (ris de veau, porc, trompettes etc…) avec cerises pickles arrive comme un cheveu sur la langue, sauf que là, t'as vraiment envie de la
garder le plus longtemps possible…sur la langue.Le carré d'agneau se pose lui plus classiquement, généreux et rosé dans son jus, bien accompagné de patates sautées et de girolles, je vous ai dit que c'était le bonheur chez les
Chardonneau!
Le pineau d'Aunis de Pascal Simonutti est au taquet, il suit bien la valse... ou le pogo va savoir? "On s'en bat les couilles"!!! (autre cuvée de P Simonutti)
Un petit godet de La Lunotte (Christophe Foucher) accompagnera la fin des dernières fraises, chantilly vanillée au taquet, on ne se fout jamais du client ici m'sieur, non jamais!
Des fois, on se dit qu'il n'y a pas que les 2 ou 3 macs qui valent le détour voir le voyage, le bonheur ne tient pas qu'à la queue de pie et quand on est bien sur sa chaise et que l'on a pas
envie de la quitter c'est plutôt bon signe!
Vraiment une très belle adresse pleine de générosité, de sourires et de partage, tout le monde est heureux, voisins comme patronne, les voix se font entendre, le vin coule et le pain sauce une
cuisine à l'aise dans ses baskets et décomplexée, j'aime grave!
Le Casse-Cailloux . 26 rue Jehan Fouquet . 37 Tours . 02 47 61 60 64
www.casse-cailloux.fr