Palois pendant 5 ans, j'en ai entendu…c'est qu'ils sont chauvins ces béarnais…3 restos comptaient et revenaient sans cesse à mes oreilles: Chez Pierre, "the place to be", le Fin Gourmet et Au
bord de l'Eau.
Chez Ruffet? l'Auberge Labarthe? Lou Capetou (à Morlanne maintenant)? que nenni, ceux là on préférait les critiquer, facile: 2 étoilés Michelin et une forte tête, ça doit faire bien de dire que
c'est moyen. A l'époque, le "nouveau" patron d'Olivier&co, François, que vous avez pu voir dans Pékin Express (édition 2011) mettait un coup de pied là dedans, soirée huile d'olive chez
Labarthe, partenariats…un bon épicurien le gagnant! Précisons quand même; je ne dis pas que ces restos n'avaient personne bien au contraire, heureusement
qu'il n'y a pas que des cons! Ils étaient, et restent encore aujourd'hui les 3 meilleurs restos du coin, avec une belle percée des Papilles Insolites, et de Ze bistrot…à venir sur le blog.
Pour revenir à Chez Pierre, je n'y avais jamais traîné mes guêtres jusqu'à aujourd'hui, et bien on ne m'y reverra plus. Institution paloise depuis quelques années je veux bien, mais ils ont du
oublié que l'on était en 2012. L'endroit commence à faire vieillot, je pourrai aller taquiner la cuisine des nouveaux proprios sur le même terrain, mais je n'ai rien contre une bonne vieille
poule au pot.
On serait en droit d'espérer un peu d'évolution dans la cuisine et passer outre l'éternelle compotée d'oignons rouges sous le filet de daurade, mais celui là passait encore pas mal. Pensez juste
à annoncer que ce ne sera pas de la roquette mais un mesclun inodore (sans un brin de roquette) et j'accepte. J'ai cru comprendre que le pressé de canard de mon voisin ne lui faisait pas faire "coincoin"…mais le
risotto qui suivit, "glouglou" c'est sûr, touché coulé! Une patasse à base de riz, noyée sous une sorte d'américaine, Saint-Jacques et langoustines dont je n'ose pas imaginer la provenance ni le
mode de cuisson.
Comme le dirait la serveuse "ils vous ont gâté pour la côte de veau", c'est vrai qu'il y avait de la matière, sur une assiette que je ne pouvais pas toucher tellement elle avait chauffé, la côte
était certes grosse mais archi cuite, aux girolles…(je mettrais bien 15 petits points…) Sur un air de "t'es un peu con toi" on m'assure que les girolles sont fraîches…je ne savais pas que ça
poussait sous la neige et de toute façon il n'y en avait qu'une, coupée en 4 au milieu de champignons de paris et de morilles…certainement fraîches elles aussi…les trottoirs de Pau doivent avoir
un bel engrais c'est moi qui vous le dit. Humm...à l'idée d'une polenta crémeuse avec la fourme d'ambert annoncée, filante là-dedans, je bave…au lieu
de ça, un bon vieux morceaux de polenta figée à l'emporte pièce, vite réchauffé, je cherche encore la fourme, elle avait du rentrer à Ambert, trop déçu de son sort.
J'y vais un peu fort, mais c'est à la hauteur de ma déception, de plus je n'aime pas que l'on me prenne pour un con. On aurait pu me dire que la polenta avait été remuée avec passion pendant une
heure, que les morilles étaient fraîches que n'importe quoi en fait pour être peinard.
Heureusement une soirée avec un bon pote est forcément une bonne soirée, le vin était bon, le whisky aussi, et la serveuse malgré ses impairs, sympa. Je te pardonne à moitié Pierre, mais je ne
viendrai plus chez toi...
( Précision: c'était peut être mieux à la "grande époque" )
Chez Pierre . 16 rue Louis Barthou . 64000 Pau.